Les pièces détachées: origines, état, qualité et réglementation

Nous sommes nombreux de nos jours à vouloir faire rimer prix juste (le moins cher possible) et qualité. En faisant jouer la concurrence qui fait rage et en particulier sur internet, tous les domaines sont concernés. À l’image de celui de l’après-vente automobile et surtout avec les pièces détachées alors voici comment faire pour s’y retrouver.

Publié par Stéphanie le 7 Mars 2018

En tant que néophyte de l’automobile, on se perd d’autant plus avec la technicité du vocabulaire et cela devient rapidement un choix cornélien pour ne pas dire impossible lorsqu’il s’agit de passer à l’achat des pièces détachées dont vous avez besoin. On vous sent un peu perdu, non ?... Notre mission, ici, sera de vous éclairer un minimum pour les choisir au mieux.

Comment s’y retrouver

Déjà, commençons par le commencement. Distinguons les types de pièces (d’origine constructeur, « captives » ou adaptables/génériques) de leur état (neuf ou d’occasion). Il faut savoir que cette distinction s'accompagne de mentions concernant la qualité et la réglementation inhérentes à ces types de pièces et leur état.

Les différents types de pièces

Les pièces « d’origine » englobent plusieurs notions dont il vaut mieux avoir conscience pour éviter les pièges.

Elles sont en principe en tout point identiques aux pièces dites de 1ère monte (ou de 1ère ligne), c’est-à-dire celle qui équipait votre véhicule à sa sortie d’usine lors de la chaîne d’assemblage. Il s’agit de pièces de rechange provenant des services du constructeur et vendue exclusivement par le concessionnaire correspondant. Elles sont les seules à être conditionnées dans un emballage de la marque avec le logo du constructeur en question. Pourquoi « en principe » ? Déjà, parce que ces pièces de 1ère monte suivent toujours le dernier indice d’évolution et de modification de la pièce et c’est pourquoi il est vraiment difficile de garantir leur caractère identique. Mais aussi parce qu’en théorie, le constructeur engage sa réputation sur les pièces de rechange alors que la qualité des pièces utilisées est plus ou moins bonne, au bon vouloir de chaque professionnel.

Dans ce cas, la garantie de ces pièces équivaut à celle des autres intervenants quoi qu’il advienne. Ce qui relève d’un abus pur et simple revient à la façon délibérée qu’ont les constructeurs de vendre parfois des pièces légèrement différentes, bien que cela ne soit pas nécessaire.

Il est à noter qu’au sein de ces pièces d’origines existe une branche à part : des pièces nommées « captives » car vous ne pourrez les trouver que chez le constructeur. Elles ont des caractéristiques précises : les pièces de « dessin » (par exemple certaines pièces de carrosserie) c’est-à- dire des pièces normalisées par un concepteur défini, qui ont fait l’objet d’un dépôt et régies par les lois de propriété intellectuelle, des pièces brevetées (par exemple des roulements de roues instrumentés), elles ne sont pas copiables et donc vendues « en générique » car elles sont soient trop coûteuses à leur développement et outillages comme pour des moteurs, des boîtes de vitesses etc… ou soient parce qu’elles sont peu porteuses en terme de ventes (ressorts, vis spécifiques, charnières de portes etc…).

Les pièces adaptables ou génériques sont des copies plus ou moins semblables aux pièces d’origine et qui se montent en lieu et place de ces pièces de 1ère monte. Elles ne sont donc logiquement pas vendues dans un emballage du constructeur automobile de votre véhicule. Selon le fabricant, les pièces seront d’une qualité variable, de mauvaise à excellente.

Dans tous les cas, vous avez la possibilité de retrouver des informations complémentaires lorsque vous voulez acheter des pièces détachées.

Il reste à notifier que quelle que soit l’origine des pièces utilisées il existe des pièces de contrefaçon. La contrefaçon comprend la volonté et les actions mises en placent pour faire croire au client que les pièces achetées ou montées sont d’origine alors que ce n’est pas le cas. Ce qui se remarque principalement par l’emballage, chose dont vous ne vous rendez pas compte puisque la monte se fait en votre absence et c’est pourquoi il devient difficile de faire confiance à un garagiste suite à un tel abus. Ces pièces génèrent beaucoup de problèmes, en plus de cette duperie : problème de qualité, une utilisation illégale de la marque du constructeur et de son logo, dans le cas d’une pièce de « dessin » (en carrosserie surtout) et dans le cas d’une pièce brevetée, cela touche respectivement la propriété intellectuelle et la propriété industrielle du constructeur.

Dans quel état sont les pièces d'occasion ?

Lorsqu’il s’agit de pièces neuves, vous l’aurez compris, celles-ci n’ont jamais servies et sortent de l’usine du sous-traitant ou équipementier en question (car il est à mentionner que de nos jours, plus aucun constructeur ne fabrique leurs pièces mécaniques) quelle que soit leur origine (vu précédemment). Chez MonMecanicien, nous nous occupons de tout, main d’œuvre et pièces neuves de qualité clairement indiquée, et surtout que nous recrutons nos partenaires de façon rigoureuse, notre seul objectif étant de faire notre possible pour vous faire bénéficier de la meilleure prestation.

En revanche, il existe des pièces d’occasion dont la provenance diffère et qui mérite quelques précisions :

  • Les pièces reconditionnées ou d’échange standard représentent au sens littéral le remplacement à l’identique des pièces déjà en possession du client. L’échange standard, comme le précise le décret 78-993 de loi du 4 octobre 1978 et modifié par celui 80-709 de la loi du 5 septembre 1980, désigne (en nous excusant pour la gêne occasionnée…) « un moteur, un organe ou un sous-ensemble monté ou destiné à être monté sur un véhicule… en remplacement d’un élément usagé qui fait l’objet d’une reprise, que si le moteur, l’organe ou le sous-ensemble livré identique ou équivalent, est neuf ou a été remis en état conformément aux spécifications du fabricant, soit par celui-ci, soit dans un atelier donc les moyens de production et de contrôle permettent de garantir les caractéristiques d’origine ». La mention « échange standard » implique que le nom ou la raison sociale du constructeur ou l’auteur de la restauration soit inscrit de façon apparente sur tous les documents commerciaux c’est-à- dire devis des réparation, bons de commande et de livraison et factures. Ces pièces d’échange standard, quelles qu’elles soient, sont remises entièrement à neuf en usine chez le fabricant. Elles sont démontées, nettoyées, contrôlées, rectifiées (au besoin) et le reste de l’assemblage ou autres composants de l’organe concerné seront remplacés par des neufs. Les pièces traditionnellement impactées sont : le moteur, le démarreur, l’alternateur, le turbo, la pompe d’injection, la boîte de vitesse, certains éléments électroniques etc. Les avantages sont nombreux : selon la pièce concernée, l’économie réalisée par rapport à une pièce neuve peut être de 20% à 50% voire plus sur certaines. Grâce à ce système, vous pouvez même agrandir l’écart car le garagiste vous rachète votre ancienne pièce (elle-même envoyée pour être remise en état, garantissant une économie circulaire) et déduire ce rachat de votre facture. Sinon, il vous faudra vous acquitter d’une consigne, conseillé en cas de litige avec le constructeur et où vous souhaiteriez réaliser une expertise. Enfin, vous bénéficiez d’une garantie, affichée sur vos documents et généralement d’un an ou deux. Bien utile si votre véhicule n’est plus sous la garantie constructeur !

  • Les pièces de réemploi sont des pièces de rechange d’occasion qui sont bien particulières. Elles représentent un marché en plein essor équivalent à 1 milliard d’euros annuel et pourtant peu exploité. Dès lors que les conditions techniques le permettent, les composants et matériaux issus de véhicules hors d’usage (VHU) doivent être réemployés, valorisés et recyclés plutôt que détruits (recycleries agréées). Elles correspondent aux pièces de véhicules accidentés qui sont toujours fonctionnels et en bon état. Ces pièces contribuent donc, au même titre que les pièces reconditionnées, au développement durable et permet aux automobilistes de réaliser des économies (en moyenne 53% et peut aller jusqu’à 80% !). De plus, depuis 2009, les assurances peuvent établir le coût des réparations d’un véhicule assuré à partir de pièces de réemploi. Pour un véhicule ancien dont la valeur globale est estimée inférieure au coût des réparations, cette solution peut s’avérer être une aubaine pour éviter que celui-ci ne soit déclaré « économiquement irréparable ». Si une assurance propose une réparation contenant des pièces d’échange standard, l’assuré doit être prévenu de cette mesure. De la même façon, votre réparateur doit vous indiquer clairement le type de pièce qu’il préconise (neuf, d’échange standard ou de réemploi). Il ne reste qu’à notifier que ces pièces, au-delà des points déjà cités, sont sujettes à une réglementation d’autant plus stricte que son risque de défectuosité et son impact environnemental sont importants. Il convient de bien se documenter à ce sujet avant de se lancer (nous vous épargnerons donc, et nous en sommes encore une fois désolés, de vous parler de l’ensemble de cette réglementation un peu longue à détailler ici) quand bien même ce marché reste intéressant. C’est certainement ce processus long qui d’ailleurs entraîne un désintérêt de la population.

Quoi qu’il en soit, nous espérons avoir pu répondre à vos interrogations concernant les pièces détachées pour ainsi trouver LA solution qui vous convient.

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